Le Chambord s'invite au Conseil Municipal

Publié le par Amicale Jean Macé

Ce Jeudi 29 Mai, les élus politiques se sont retrouvés comme chaque mois en Conseil MUnicipal. A l'ordre du jour, le cas de la vente à l'untié des appartements du 7 Rue Jean Macé. Pour l'événement, une trentaine de locataires ont fait le déplacement, remplissant la salle du Conseil.



L'adjoint au Maire chargé de l'Habitat, M. Gautrais a rappelé les faits, la position hostile de l'équipe municipale à ce projet de vente et a demandé aux membres du Conseil de voter en délibération le soutien de la Mairie à l'Amicale des Locataires ainsi que l'usage du droit de préemption du Maire sur l'ensemble des logements.

Le débat engagé s'est avéré particulièrement animé. après les interventions des groupes LCR et socialistes, affirmant le soutien sans condition de leur parti respectif aux locataires, le groupe UMP représenté par M. Esclattier, Mme Jourdan et Mme Arcier a suscité colère et indignation dans la salle. Ceux-ci se sont en effet tacitement constitués "porte-paroles" de ICADE en employant notamment les termes, formules et discours que nous avions déjà entendus de la part de M. Fayet, directeur du service foncier d'ICADE.

Ils ont immédiatement affirmé que la vente du 7 n'entrait pas dans le cadre d'une "vente à la découpe", que les engagements d'ICADE étaient de bonne nature à l'égard des locataires dans la mesure où ceux-ci ne se verraient pas infliger le congé pour vente. Mme Arcier a évoqué la rencontre du 30 Avril entre l'Amicale et les représentants d'IADE, MM. Fayet et Brard, qui aurait conduit à une sorte d'entente entre les deux partis sur les engagements d'ICADE et la légitimité de ce projet de vente. Ces discours ont été vivement ont été vivement hués par les locataires, surpris d'y retrouver le même argumentaire que celui de leur bailleur.

Le Maire a ensuite interrompu la séance pour leur donner la possibilité d'intervenir. Les membres de l'Amicale ont immédiatement répondu aux discours du groupe UMP : ils ont rappelé que, contrairement aux affirmations de Mme Arcier, les membres de l'Amicale 
 L e n'ont jamais validé le Procès-Verbal de cette rencontre pour deux raisons : l'opposition ferme des locataires au projet de vente et les menaces méprisantes de M. Fayet en fin de réunion n'y ont pas été notifiés (tandis que tous les engagements d'ICADE y figurent au détail près). Ils ont rappelé les motifs de cette opposition et l'état déplorable du ba^timent et des appartements. Certains locataires ont fait remarqué le manque de considération pour leur ancienneté et leur incompréhension quant au parti pris du groupe UMP.

La séance du Conseil a alors repris avec l'intervention de M. Esclattier sur la nécessité de laisser de la place à la liberté d'action des uns et des autres, aussi bien d'ICADE que des locataires. M. Benedict lui a alors rétorqué que lorsque l'agneau rencontre un loup, il ne dispose d'aucune sorte de liberté. il a précisé que ans le débat sur le projet de vente, il fallait éviter d'entrer dans le débat politique pour tenir compte des locataires. A cela, M. Saint-Gal a répondu qu'au contraire, il s'agissait bien d'un débat politique dans le sens citoyen du terme.


La conclusion apportée par M. le Sénateur-Maire M. Voguet a rappelé la nécessité de lutter contre ce type de vente qui retire à la ville 100 logements sociaux et qui constitue donc une contradiction avec la politique de la ville qui vise à construire des logements sociaux supplémentaires. Selon lui, il oblige des familles entières à s'éloigner de Paris et de Fontenay sous Bois. M. Voguet a exprimé son souhait d'obtenir une unanimité de vote pour le soutien aux locataires et pour l'usage du droit de préemption dont il dispose pour empêcher la conclusion de vente à l'unité.


Mais cette unanimité n'a pas été obtenue. Alors que tous les groupes ont voté à la faveur de ces demandes, le groupe UMP a préféré opté sauf un vote favorable pour l'abstention, empêchant ainsi l'unité politique attendue des locataires. La surprise du début de séance a laissé la place à une très grande déception à l'encontre du groupe UMP.

Publié dans Billets

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Les élus du groupe communistes et citoyens réaffirment leur entier soutien aux locataires. <br /> <br /> A titre personnel, j'ai participé hier à un débat, dans le cadre de ma délégation aux assises de l'AMIF (Association des Maires d'Ile de France). En me promenant dans le salon, je suis passé devant le stand d'ICADE qui présentait ses opérations immobilières de standing en cours. J'ai été particulièrement scandalisé par le fait que ce groupe, dont la caisse des dépôts détient une large part et qui bénéficie de 6 milliards de capitalisation boursière, se présente simplement comme un marchand de biens, un investisseur immobilier de haut standing.<br /> <br /> C'est totalement contradictoire avec l'état dans lequel le 7 rue Jean Macé a été laissé depuis des années. Ils n'ont pas honte... et ce n'est pas les commerciaux qui buvaient le champagne et mangeaient des petits fours à ce salon en discutant avec de potentiels acheteurs qui diront le contraire...<br /> <br /> La politique en cours, qui s'en prend au logement social est en cohérence avec la volonté du gouvernement de droite et les actions menées ailleurs (avec la vente du parc social par l'office HLM des Hauts de Seine par exemple). <br /> <br /> Et bien nous le disons, nous ne sommes pas d'accord. Il est fini les temps où les seigneurs pouvaient vendre leur domaine avec les habitants dedans ! La révolution de 1789 est passée par là. Les propriétaires, ICADE compris, ont des devoirs vis à vis des locataires. Le logement est un droit, reconnu par la loi. Il faut faire appliquer cela!<br /> <br /> Loïc Damiani-Aboulkheir, conseiller municipal délégué
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Les élus du groupe communistes et citoyens réaffirment leur entier soutien aux locataires. <br /> <br /> A titre personnel, j'ai participé hier à un débat, dans le cadre de ma délégation aux assises de l'AMIF (Association des Maires d'Ile de France). En me promenant dans le salon, je suis passé devant le stand d'ICADE qui présentait ses opérations immobilières de standing en cours. J'ai été particulièrement scandalisé par le fait que ce groupe, dont la caisse des dépôts détient une large part et qui bénéficie de 6 milliards de capitalisation boursière, se présente simplement comme un marchand de biens, un investisseur immobilier de haut standing.<br /> <br /> C'est totalement contradictoire avec l'état dans lequel le 7 rue Jean Macé a été laissé depuis des années. Ils n'ont pas honte... et ce n'est pas les commerciaux qui buvaient le champagne et mangeaient des petits fours à ce salon en discutant avec de potentiels acheteurs qui diront le contraire...<br /> <br /> La politique en cours, qui s'en prend au logement social est en cohérence avec la volonté du gouvernement de droite et les actions menées ailleurs (avec la vente du parc social par l'office HLM des Hauts de Seine par exemple). <br /> <br /> Et bien nous le disons, nous ne sommes pas d'accord. Il est fini les temps où les seigneurs pouvaient vendre leur domaine avec les habitants dedans ! La révolution de 1789 est passée par là. Les propriétaires, ICADE compris, ont des devoirs vis à vis des locataires. Le logement est un droit, reconnu par la loi. Il faut faire appliquer cela!<br /> <br /> Loïc Damiani-Aboulkheir, conseiller municipal délégué
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