Bataille gagnée pour les locataires ! Mais...
5 mois après le lancement du projet de vente à la découpe-unité du 7 Rue Jean Macé, les locataires peuvent enfin retrouver le sourire. ICADE a cédé, ce matin face à l'Amicale.
En réunion ce matin, les membres de l'Amicale et les représentants d'Icade ne mettent pas une heure à discuter. Présentant le rejet de la proposition de tripartition envisagée par M.Fayet lors de la précédente rencontre, notamment pour les motifs évoqués dans l'article précédent (une rotation des locataires impossible à gérer sur les trois ensembles), l'Amicale obtient en quelques minutes la parole libératrice : "Le projet de vente est suspendu". Cela aurait pu sonner le glas d'un long conflit, mais cela n'a pas tellement été le cas.
Car M.Fayet n'a pas hésité une seule seconde à compléter la sentence : "Des travaux seront faits dans le bâtiment et les locataires pourraient très probablement se voir attribuer un nouveau bail assujetti à l'application de l'article 17c de la loi de 1989 : une augmentation des loyers en fonction des prix du voisinage, ce qui peut se solder par quelques 2, 3 ou 4 euros supplémentaires par mètre carré de la surface habitable. On le savait déjà depuis le 30 Juin, le discours n'a pas changé.
Ajouté à cela, le projet n'est pas abandonné mais juste suspendu, il pourrait tout à fait être relancé dans les années à venir après que les trouble-fêtes du 7 Rue Jean Macé aient quitté les lieux (c'est pas demain la veille). En attendant, les logements vacants (10 sur 106) seront rénovés et se verront appliquer les loyers en vigueur sur le marché. Ainsi, et de son propre aveu, M. Fayet entend attirer dans la tour une population moins... comment dire ? moins pauvre peut-être ? Plus jeune et dynamique ? Moins casse-pieds ? Eventuellement acheteurs ?
Non, non, non rien de tout cela enfin !!! M.Fayet veut créer de la mixité sociale dans le bâtiment. Des bourgeois et des ouvriers voisins, des cadres et des chômeurs réunis. Ah pour sûr, l'objectif est louable. Sauf que... L'application de l'article 17c de la loi de 1989 n'est pas pour arranger les choses. Quand ceux qui paient des loyers à ICADE depuis des décennies se verront infliger sur 6 ans des loyers de plus en plus importants (déjà qu'ils piquent une colère en constatant une augmentation de quelques euros sur leur quittance chaque année), voudront-ils vraiment rester dans le bâtiment ? Et lorsque leurs logements seront proposés aux prix du marché à de nouveaux locataires, qu'adviendra-t-il de la mixité sociale si chère à M.Fayet ? Hum, quelque chose cloche, et encore vous n'êtes pas au bout de vos surprises.
Mais bon, soyons déjà satisfaits de cette première bataille gagnée. les locataires méritent de se réjouir après tant d'inquiétude, de mobilisation, de réunions, de manifestations... L'Amicale reste néanmoins vigilante et appellera les locataires à l'être aussi. Notre aventure n'est pas finie, suite de ce qui s'est dit lors de cette réunion au prochain épisode...
En réunion ce matin, les membres de l'Amicale et les représentants d'Icade ne mettent pas une heure à discuter. Présentant le rejet de la proposition de tripartition envisagée par M.Fayet lors de la précédente rencontre, notamment pour les motifs évoqués dans l'article précédent (une rotation des locataires impossible à gérer sur les trois ensembles), l'Amicale obtient en quelques minutes la parole libératrice : "Le projet de vente est suspendu". Cela aurait pu sonner le glas d'un long conflit, mais cela n'a pas tellement été le cas.
Car M.Fayet n'a pas hésité une seule seconde à compléter la sentence : "Des travaux seront faits dans le bâtiment et les locataires pourraient très probablement se voir attribuer un nouveau bail assujetti à l'application de l'article 17c de la loi de 1989 : une augmentation des loyers en fonction des prix du voisinage, ce qui peut se solder par quelques 2, 3 ou 4 euros supplémentaires par mètre carré de la surface habitable. On le savait déjà depuis le 30 Juin, le discours n'a pas changé.
Ajouté à cela, le projet n'est pas abandonné mais juste suspendu, il pourrait tout à fait être relancé dans les années à venir après que les trouble-fêtes du 7 Rue Jean Macé aient quitté les lieux (c'est pas demain la veille). En attendant, les logements vacants (10 sur 106) seront rénovés et se verront appliquer les loyers en vigueur sur le marché. Ainsi, et de son propre aveu, M. Fayet entend attirer dans la tour une population moins... comment dire ? moins pauvre peut-être ? Plus jeune et dynamique ? Moins casse-pieds ? Eventuellement acheteurs ?
Non, non, non rien de tout cela enfin !!! M.Fayet veut créer de la mixité sociale dans le bâtiment. Des bourgeois et des ouvriers voisins, des cadres et des chômeurs réunis. Ah pour sûr, l'objectif est louable. Sauf que... L'application de l'article 17c de la loi de 1989 n'est pas pour arranger les choses. Quand ceux qui paient des loyers à ICADE depuis des décennies se verront infliger sur 6 ans des loyers de plus en plus importants (déjà qu'ils piquent une colère en constatant une augmentation de quelques euros sur leur quittance chaque année), voudront-ils vraiment rester dans le bâtiment ? Et lorsque leurs logements seront proposés aux prix du marché à de nouveaux locataires, qu'adviendra-t-il de la mixité sociale si chère à M.Fayet ? Hum, quelque chose cloche, et encore vous n'êtes pas au bout de vos surprises.
Mais bon, soyons déjà satisfaits de cette première bataille gagnée. les locataires méritent de se réjouir après tant d'inquiétude, de mobilisation, de réunions, de manifestations... L'Amicale reste néanmoins vigilante et appellera les locataires à l'être aussi. Notre aventure n'est pas finie, suite de ce qui s'est dit lors de cette réunion au prochain épisode...